Esaïe 55, 1-2
Holà, vous tous qui avez soif, voici de l’eau, venez. Même sans argent, venez ; prenez de quoi manger, c’est gratuit ; du vin ou du lait, c’est pour rien. […] Écoutez-moi bien, et vous aurez à manger quelque chose de bon, vous vous régalerez de ce qu’il y a de meilleur.
Luc 14, 21-23
Le maître de la maison dit à son serviteur : “Va vite sur les places et dans les rues de la ville, et amène ici les pauvres, les infirmes, les aveugles et les boiteux.” Après un moment, le serviteur vint dire : “Maître, tes ordres ont été exécutés, mais il y a encore de la place.” Le maître dit alors à son serviteur : “Va sur les chemins de campagne, le long des haies, et convaincs les gens d’entrer, afin que ma maison soit remplie. »
Cette nouvelle phase de déconfinement sonne comme une invitation à se retrouver entre amis, à sortir de chez soi, à faire du sport, aller au restaurant, au match. On retrouve une vie sociale, la joie d’être invités ou d’inviter à nouveau. Le plaisir de retrouver aussi une vie communautaire et paroissiale plus dense… sans oublier la prudence toujours nécessaire malgré tout. Les deux paroles qui nous accompagnent ces jours nous rappellent le sens profond de l’invitation que Dieu nous adresse.
Le prophète Ésaïe parle de l’invitation au banquet de Dieu, à venir boire à sa source, la source de vie qui désaltère totalement ; à venir manger les meilleurs plats, une nourriture qui rassasie entièrement. Le banquet est une image du Royaume de Dieu, qui dit la communion et l’intimité avec le Seigneur à laquelle nous sommes tous appelés. C’est une invitation que le Seigneur envoie à chacun d’entre nous, et qui donne son plein sens à notre existence.
Jésus raconte aussi une histoire de grand repas auquel un homme a invité plusieurs personnes. Mais ces invités refusent de venir pour toutes sortes de raisons : les excuses de la vie, la famille, les affaires, le travail. Mais ils sont passés à côté de l’invitation de Dieu. Alors que nous commençons à retrouver le plein de nos activités, Jésus nous avertit de ne pas passer à côté de l’invitation à la communion avec Lui.
Mais cette parabole nous dit aussi que l’invitation est lancée, que le repas, le Royaume de Dieu, est prêt. La maison doit être remplie. Et il envoie un serviteur pour lancer cette invitation à d’autres : les exclus, les marginaux, les pauvres, les « petits ». Pour chercher les gens et les convaincre de venir. On peut y voir la mission de Jésus, venu apporter l’Évangile à tous les humains. On peut aussi comprendre que c’est notre vocation : lancer l’invitation de Dieu à tous, sans distinction et donc de nous tourner vers les prochains et sortir de nos murs. La liberté retrouvée doit nous permettre de nous ouvrir plus largement aux autres, à celles et ceux qui sont en difficulté, sur le bord du chemin. De devenir personnellement et en tant que communauté ou paroisse ceux qui transmettent l’invitation de Dieu.
Pour la lecture suivie de la Bible cette semaine :
Mercredi 16 : Actes 9, 19b-31 Dimanche 20 : Psaume 12
Jeudi 17 : Actes 9, 32-43 Lundi 21 : Actes 11, 1-18
Vendredi 18 : Actes 10, 1-23 Mardi 22 : Actes 11, 19-30
Samedi 19 : Actes 10, 24-48
Pensons dans notre prière
- aux acteurs de la santé, aux malades, à leurs familles et aux personnes en deuil
- aux réfugiés, aux demandeurs d’asile, aux migrants et à celles et ceux qui les accompagnent et leur viennent en aide
- à celles et ceux qui sont à la rue, en difficulté, et à celles et ceux qui leur viennent en aide
- aux chômeurs et à celles et ceux dont l’emploi est menacé
- aux travailleurs sociaux et aux acteurs de la prévention
- à nos responsables politiques départementaux et régionaux, et aux élections
Pensons aussi au Pérou, à la Bolivie, aux Philippines, à la Birmanie, au Tchad, au Burkina Faso, à Haïti, à Mayotte.