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Temps de prière et de méditation pour le dimanche 3 mai 2020

Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. Le monde ancien est passé, voici qu’une réalité nouvelle est là.

2 Corinthiens 5.17

Préambule

Comme pour les semaines précédentes, je vous propose un temps de prière et de méditation que je vous invite à vous approprier et à imprimer pour celles et ceux de votre entourage qui ne peuvent avoir accès à internet.

Écris en « je » pour les personnes seules, il est tout à fait possible de dire les choses en nous si on est à plusieurs ou de laisser le texte tel quel.

Pour celles et ceux qui impriment le texte et ne peuvent écouter les temps musicaux, vous pouvez aisément prendre n’importe quelle musique qui vous fait du bien.

Je vous souhaite un bon temps de prière et de méditation.

Fraternellement

Benjamin Buchholz.

Ouverture

Seigneur,

Me voici devant toi dans l’attente. Les yeux rivés sur le compte à rebours, j’attends qu’une porte s’ouvre vers un avenir meilleur. Et tu connais le poids de cette attente qui paraît interminable.

Mais Toi aussi tu es dans l’attente. Oui, tu m’attends moi ici et maintenant. Tu attends que je m’ouvre à Ta Parole et à ton espérance. Que je porte en moi cette graine d’amour pour Toi et pour les autres. Pour le monde entier et ceux qui y habitent. Pour cette terre qui souffre aujourd’hui.

Alors ce matin, je veux te rejoindre avec ce que je suis. Je veux entendre et comprendre ton message, vivre la foi et l’amour que tu as pour chacun de tes enfants. Je veux pouvoir me remettre entre tes mains bienveillantes.

Permets-moi durant ce temps de prière, de te rejoindre et de m’approcher, avec le cœur, de ceux que j’aime au près et au loin. Oui, donne-moi d’entendre ton message d’amour. Amen.

Musique, silence ou chant

Louer avec le Psaume 8

Seigneur,

Que ton amour est grand pour l’être humain, quel qu’il soit ! C’est un amour qui me dépasse et que je ne comprends pas toujours, mais qui est avec chaque humain de ta Création. C’est pourquoi je veux redire ta grandeur avec les belles paroles de l’auteur des Psaumes. Que ces mots deviennent les miens dans ma bouche et dans mon cœur.

2Ô Seigneur, notre maître, ta renommée est grande sur toute la terre ! Ta majesté surpasse la majesté des cieux. 3C’est la voix des petits enfants, des tout petits enfants, que tu opposes à tes adversaires. Elle est comme un rempart que tu dresses pour réduire au silence tes ennemis les plus acharnés.

4Quand je vois les cieux que tu as créés, la lune et les étoiles, que tu y as placées, 5je me demande : L’être humain a-t-il tant d’importance pour que tu penses à lui ? Mérite-t-il vraiment que tu t’occupes de lui ?

6Or tu l’as fait presque l’égal des anges, tu le couronnes de gloire et d’honneur. 7Tu le fais régner sur tout ce que tu as créé : tu as tout mis à ses pieds, 8les moutons, les chèvres et les bœufs, et même les bêtes sauvages, 9les oiseaux, les poissons, et tout ce qui va son chemin dans les mers. 10Ô Seigneur, notre maître, ta renommée est grande sur toute la terre !

Amen.

Prier pour déposer et recevoir

Seigneur,

Tu dis qu’en toi, je suis une nouvelle créature. J’ai bien du mal à ressentir cette nouveauté. Surtout ces temps-ci où les jours se ressemblent terriblement. Oui, j’ai beau regarder et essayer de voir cette nouveauté pour moi et pour le monde, il y a malgré tout une certaine lassitude. Quand vais-je faire mienne cette nouveauté ?

Tu le sais, il y a bien trop de choses en moi qui m’empêchent de vivre continuellement ton amour toujours nouveau pour moi. Trop d’attentes et d’espérances incertaines.

Oui, je suis un être fragile, et je veux déposer en toi cette fragilité. Mon manque de force devant les épreuves de ce monde. Mon manque de confiance quand je doute de l’avenir. Mon manque d’espérance dans cette attente qui paraît sans fin. Mon manque de joie pour ce qui m’arrive de bon. Oui, je voudrais être plus fort que je le suis, pour moi et pour les autres.

Tout ce qui profite de ma fragilité et qui m’empêche de t’accueillir pleinement, je veux te le dire dans le secret de mon cœur. Je veux déposer tout ce qui m’empêche de voir la nouveauté que tu as placée en moi.

Temps de silence.

Merci, Seigneur, de m’aimer malgré mes fragilités et mes faiblesses. De m’accueillir tel que je suis. Le Psalmiste disait : « Le Seigneur soutient toutes les personnes qui sont tombées, il remet debout tous ceux qui fléchissent. » (Psaume 145,14). Oui Seigneur, je crois, en ces mêmes paroles. Merci pour ton soutien.

Amen.

Musique, silence ou chant

Méditation

Jean 15, 1 à 8

1Moi je suis la vraie vigne et mon Père est le vigneron. 2Il enlève tout sarment qui, uni à moi, ne porte pas de fruit, mais il taille, il purifie chaque sarment qui porte du fruit, afin qu’il en porte encore plus. 3Vous, vous êtes déjà purs grâce à la parole que je vous ai dite. 4Demeurez unis à moi, comme je suis uni à vous. Un sarment ne peut pas porter de fruit par lui-même, sans être uni à la vigne ; de même, vous non plus vous ne pouvez pas porter de fruit si vous ne demeurez pas unis à moi. 5Moi je suis la vigne, vous êtes les sarments. La personne qui demeure unie à moi, et à qui je suis unie, porte beaucoup de fruits, car sans moi vous ne pouvez rien faire. 6La personne qui ne demeure pas unie à moi est jetée dehors, comme un sarment, et elle sèche ; les sarments secs, on les ramasse, on les jette au feu et ils brûlent. 7Si vous demeurez unis à moi et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voulez et cela sera fait pour vous. 8Voici comment la gloire de mon Père se manifeste : quand vous portez beaucoup de fruits et que vous vous montrez ainsi mes disciples.

En redécouvrant ce passage de l’Évangile de Jean, je me suis rappelé l’extrait d’un dessin animé. Un vieux cartoon dont je ne saurais retrouver la référence.

Dans ce dessin animé, on voit un personnage perché sur une branche qui tente de fuir son ennemi juré. Et pour ce faire, il va volontairement scier la branche sur laquelle il se trouve. Évidemment, la chute semble prévisible. On voit la catastrophe se profiler. Mais malgré tout, le personnage persiste et scie la branche. Mais ce qui devait arriver n’arrivera pas !

Une fois la branche coupée, elle ne tombe pas, mais reste dans les airs et c’est l’arbre tout entier qui s’effondre. Le personnage est sauvé ! Voilà un rebondissement auquel on ne s’attend pas et qui n’est évidemment pas réaliste !

Si cette image m’est venue à l’esprit, c’est qu’il y a quelque chose de similaire dans notre histoire de vigne et de sarments qu’il faut émonder. Du moins, mon extrait de dessin animé ou de cartoon tout comme le texte de l’Évangile souligne la même dimension : l’absurdité de croire qu’on peut et qu’on doit se sauver soi-même ! Que ce serait à chacun de savoir ce qu’il doit couper, les fruits qu’il doit faire pousser !

Soyez heureux ! Allez travailler ! Soyez de bons parents ! Travaillez bien à l’école ou pour vos études ! Regardez le bon ! N’ayez pas peur du virus ! Ne baissez pas les bras devant la maladie ou le poids de l’âge ! Soyez solidaires, mais ne vous rencontrez pas !

C’est bien beau tout ça, mais quel poids à porter pour de si petites épaules ! Oui, quel lourd fardeau pour celui ou celle qui n’y arrive pas. Et force est de constater qu’on a bien l’impression qu’on est tous sur une branche qu’on est en train de scier ! Cette crise sanitaire que nous vivons actuellement ne fait que révéler cette absurdité et ce cumul d’injonctions, parfois même contradictoires, qui finissent par nous épuiser.

Vient alors la seule injonction qui compte et que révèle le passage de l’Évangile de Jean : Demeurez unis à moi, comme je suis uni à vous ! Ou pour le dire autrement, ce n’est à personne de décider ce qu’il doit couper ou non. Ce qu’il doit émonder ou non. C’est le travail de Dieu et de Dieu seul. À chacun son travail dira-t-on. Et vouloir couper soi-même la branche, c’est l’assurance de la chute même si l’on imagine bien souvent que c’est l’arbre qui va tomber. Mais la vie n’est pas un cartoon. La branche ne flotte pas seule dans les airs.

Mais reconnaître cela, accepter que nous n’ayons pas la responsabilité de gérer la vigne est un véritable bouleversement. C’est faire preuve de foi. Et je crois que c’est notre plus grand défi en tant que chrétien. Reconnaître ce qui nous appartient de faire et sur quoi nous pouvons agir et de l’autre côté, reconnaître ce qui ne relève pas de nous.

Et ce que dit Jésus, en rappelant que nous faisons partie de cette vigne, c’est que rien ne peut nous détacher de l’amour de Dieu. C’est le postulat de base révélé au matin de Pâques. Il nous appartient seulement de ne pas couper cette branche qui nous relie à lui. Et même là encore, je ne suis pas certain que nous ayons le pouvoir de couper cette branche, même si nous le voulions.

Dès lors, c’est cette assurance, cette conscience d’être en Dieu et avec Dieu dans tout ce que nous vivons et entreprenons, qui fera que les fruits pousseront d’eux-mêmes ! Et d’une certaine manière, le confinement et la crise sanitaire que nous vivons ont ce mérite, celui de rappeler aussi bien nos limites que redécouvrir l’essentiel et les nombreux fruits qui poussent d’eux-mêmes sans que nous puissions y faire quoi que ce soit.

Peut-être est-ce là le véritable enjeu : reconnaître les fruits qui se proposent à nous et oser les croquer pleinement ! C’est même l’invitation que nous fait le Christ, mais aussi sa promesse. Se nourrir auprès de la vigne qu’est Dieu, c’est l’assurance que nous produirons nous-mêmes aussi des fruits.

Et ce qu’il y a de magnifique dans cette histoire, c’est qu’une fois de plus, cela ne relève pas de notre responsabilité : La personne qui demeure unie à moi, et à qui je suis unie, porte beaucoup de fruits.

Ou pour le dire d’une autre manière, je n’ai pas à me soucier de faire pousser ces fruits. Je n’ai pas à m’inquiéter d’en produire beaucoup ou certains en particulier, Dieu lui-même est à l’œuvre. Reconnaître l’amour de Dieu, c’est déjà en témoigner.

Oui, la foi est un pari fou. Peut-être même aussi fort que dans mon histoire de dessin animé. Qui aurait pu croire que ce serait l’arbre qui s’effondre et non la branche ? L’amour de Dieu est du même ordre. Il est surréaliste et nous dépasse, mais il marche ! Et qu’est-ce que c’est allégeant d’être au bénéfice de cet amour.

Amen.

Musique, silence ou chant

Prière d’intercession et Notre Père

Seigneur, créateur du monde, tu veux que nous partagions fraternellement les biens de la terre. Accorde à ceux qui gouvernent d’agir avec droiture. Que s’établisse la solidarité entre les nations et le respect entre les peuples.

Au cœur de l’histoire du monde, tu t’es manifesté comme le défenseur des petits. Soutiens par la force de l’Esprit saint, les pauvres, les malades, les exclus, les prisonniers, tous ceux qui sont laissés-pour-compte.

En tout lieu de ce monde, tu appelles les hommes et les femmes à la foi. Accorde à tes fidèles d’être unis en une communauté fraternelle et de porter du fruit en abondance.

Seigneur, en ce temps particulier, je veux plus spécialement te prier pour ceux qui subissent le deuil. Donne-leur de garder vivant en eux le souvenir de leurs proches. Que la douleur de la séparation laisse place au souvenir de l’amour et des moments partagés.

Soit également avec toutes ces femmes et tous ces hommes pour qui l’avenir est de plus en plus incertain. Celles et ceux qui sont dans l’angoisse de perdre leur travail. Oui, donne leur de tenir bon malgré les difficultés et qu’ils puissent compter sur ton aide et celui de leurs proches au moment des épreuves.

Soutiens également les personnes qui risquent leur santé pour celle des autres. Oui, je te prie pour le personnel hospitalier qui se bat sans relâche.

Soit également avec tous ceux qui n’ont cessé de travailler pour mon bien et celui de leurs proches. Donne-leur la force de continuer leur tâche malgré l’épuisement et la peur.

Je veux aussi te prier pour les familles. Que ce temps puisse les rapprocher davantage et renforcer leurs liens. Mais je te prie aussi pour les personnes isolées. Pour ceux qui se sentent seuls. Puisses-tu être à leurs côtés.

Dans ma prière, je veux aussi te confier celles et ceux pour qui le confinement est une épreuve encore plus difficile. Je pense notamment aux victimes de violences conjugales, aux enfants maltraités, à tous ceux pour qui la famille n’est pas un gage de sécurité. Donne leur de ta force et de ton courage.

Enfin Seigneur, je veux te prier pour tous ceux que j’oublie et auxquels je ne pense pas. Et dans le silence, je veux te nommer celles et ceux pour qui je veux te prier plus spécialement.

Temps de silence

Et comme ton enfant, je veux te prier comme Jésus-Christ me l’a enseigné en te disant :

Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.

Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.

Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.

Et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du Mal car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire, pour les siècles des siècles.

Amen

Bénédiction

Que mon attente soit sereine, active et joyeuse.

C’est possible ! Car Tu es proche de chacun de nous. Tu me donnes ta paix, ta joie, et la chaleur. de ton amour. Oui en toi je suis béni.

Amen.