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Concert d’orgue à Eckbolsheim – 14 avril 2024 à 17h

Eckbolsheim : Une improbable rencontre…

Été 2023. L’orgue SAUER de 1811 (élève de la tradition SILBERMANN) de l’église du Simultaneum  d’Eckbolsheim vient juste d’être relevé. Issu d’une renaissance instrumentale après la période « tabula rasa » de la révolution et de la terreur, c’est à l’apogée de l’empire napoléonien que l’orgue d’Eckbolsheim est construit. L’instrument est un « résistant » : En 1917 au crépuscule de la grande guerre les grands tuyaux sont fondus. Il faut attendre 1928 et les travaux de pneumatisation et d’extension du jeu d’instrument de Georges Schwenkedel (facteur d’orgue à Koenigshoffen). En 1972 une magnifique reconstruction est œuvrée par l’entreprise MUHLEISEN. Enfin en juillet 2023 un relevage essentiel est réalisé par la société de Jean-Christian GUERRIER & ASSOCIES. 

Fin d’été 2023  : Un dimanche, fin de culte, l’organiste Anne-Marie ELBEL achève le postlude. Un paroissien totalement inconnu  sollicite la permission de monter à la tribune. Il se présente : « je suis en visite dans ma belle-famille domiciliée à Eckbolsheim. Je m’appelle Edouard OGANESSIAN. Je suis organiste. » L’artiste confirme la sonorité particulière et l’intérêt de cet instrument, et subito propose d’offrir à la paroisse un concert…  

Janvier 2024 : Le conseil de paroisse mettra quelques semaines à comprendre le sens de cette rencontre. Que le monde est petit ! Oui, celui dont le nom signifie « fils de Jean », né d’un père rescapé des massacres de 1915 en Arménie, né à Dniepropetrovsk en Ukraine (aujourd’hui Dnipro), vivant à Paris depuis plus de 30 ans et marié à une Alsacienne nous offre de jouer à Eckbolsheim. 

Son offrande permettra à la paroisse d’ouvrir solennellement les fêtes des 500 ans de la première manifestation de la réforme à Eckbolsheim en 1524. Edouard OGANESSIAN nous proposera 6 œuvres de Jean-Sébastien BACH (voir programme).

A tous, bienvenue  dimanche 14 avril 17h pour entendre les interprétations de celui qui déclarait dans une interview « la musique ne s’entend pas, elle se voit . »

Edouard Oganessian

Edouard Oganessian a étudié le piano avec Boris Schatzkes puis Mikhaïl Voskressensky et l’orgue avec Léonid Roysman au Conservatoire Tchaïkovski de Moscou. Depuis, les deux instruments sont indissociables dans sa vie de musicien. Il se perfectionne auprès de Leo Krämer. Lauréat du concours d’orgue Franz Liszt de Budapest en 1988, il enseigne à l’Académie Nationale de Musique de Vilnius jusqu’en 1990 puis s’installe en France. 

Il se produit dans toute l’Europe. Son interprétation de la musique de Jean-Sébastien Bach, de Liszt et de Mendelssohn est saluée par le public et la presse allemande, hollandaise, russe et française. Il est l’invité régulier du festival international d’orgue de Tallinn, fondé et dirigé par Andrès Uibo depuis 1987.

Edouard Oganessian consacre une grande partie de son travail à l’enregistrement et aime, au de-là de son vaste répertoire classique, interpréter et faire découvrir des œuvres rares. 

En 1998 paraissent, en première en France, les quatre sonates pour violoncelle et piano de Max Reger avec Alexandre Kniazev (label 3D Classics) que la presse musicale considère comme un enregistrement de référence. Edouard Oganessian donne les créations françaises de l’Opus 127 de Max Reger à l’orgue de Notre-Dame de Paris en 2002 et de trois œuvres du compositeur russe contemporain Oleg Iantchenko (Méditation, Rêve de Noël et La Cathédrale de Spire) à Saint-Eustache.  Il présente à Saint Pierre-le-Jeune de Strasbourg Via Dolorosa, une œuvre du compositeur letton Aivars Kalejs dédiée à la mémoire des victimes du stalinisme. En 2003, il joue à Saint-Louis-des-Invalides la transcription pour orgue par Max Reger de la Deuxième Légende pour piano de Franz Liszt « Saint François de Paule marchant sur les flots » et cette même année, enregistre Schwanengesang de Schubert dans la double transcription de Liszt – Drillon pour alto et piano avec Guennady Freidine (label Universal) 

Edouard Oganessian joue ses propres transcriptions pour orgue, dont l’Ouverture de la Flûte enchantée de Mozart, la Première Légende pour piano de Franz Liszt « Saint François d’Assise. La prédication aux oiseaux ». 

En septembre 2005, son CD d’œuvres pour orgue de Max Reger enregistré à la Cathédrale de Riga (label Calliope) est nommé meilleur disque du mois par la presse musicale de Hollande. La même année paraissent trois sonates de Mozart pour violon et piano dans la transcription pour violoncelle, avec Alexandre Kniazev  à Londres (label Toccata Classics).

L’intégrale des Sonates et diverses pièces pour orgue de Mendelssohn, également enregistrée sur l’orgue Walcker de la Cathédrale de Riga, est parue en octobre 2009 : « une version intense, passionnée où les possibilités de contraste sont exploitées jusqu’à la frontière du fantastique » (Diapason). 
Edouard Oganessian interprète ce répertoire à Notre-Dame de Paris en décembre de la même année pour clôturer l’année consacrée au compositeur.

Début 2010, sortie d’un CD de musique de chambre inédite avec le quatuor lituanien Art Vio (Toccata Classics) : deux quintettes pour piano de Friedrich Gernsheim, dont l’œuvre avait été interdite durant la période nazie et avait disparu des bibliothèques, suivie du triple album de l’Intégrale des œuvres pour violoncelle et piano de Max Reger avec Alexandre Kniazev (label Saphir). 

Publiée en juin 2011, l’Intégrale des œuvres pour orgue de Johannes Brahms est saluée par la critique musicale comme un enregistrement de référence (Resmusica). Des quartets et trios de Brahms avaient été publiés auparavant à Paris par le label Suoni i colori.

En 2014, un double CD consacré à Franz Liszt enregistré à la Cathédrale de Riga est publié en Russie par le label Artclassics Russian virtuosos. Edouard Oganessian a interprété ce répertoire le 27 novembre 2011 à Notre-Dame de Paris à l’occasion du bicentenaire du compositeur. 

Il publie en 2018 avec le même label russe des oeuvres de Wagner, List, Reubke également enregistrées à l’orgue Walcker de la Cathédrale de Riga. L’année suivante, sortie à Moscou de Water Music de Haendel et différentes oeuvres de Bach enregistrées sur l’orgue Silbermann de l’Eglise Saint Pierre-le-Jeune de Strasbourg qui venait d’être restauré.

Un CD d’oeuvres de Schuman, Reger et Liszt est à paraître en 2024.